Note de conjoncture – Un début d’année dans le brouillard

On a quitté 2022 sur une tendance baissière du prix des aciers. Elle fut même accentuée sur les dernières semaines de l’année par des déstockages massifs d’un bon nombre d’acteurs. Il était donc légitime de se poser la question si cette forte décrue était normale et que l’on ne risquait pas un rebond des prix sur le début 2023. D’autant plus que l’offre se retrouve partiellement réduite avec des travaux de maintenance qui se prolongent sur quelques usines européennes.

Le fait est que, en effet, certains prix sont aujourd’hui revus à la hausse. C’est notamment le cas sur les tubes et les tôles, qui sont les familles qui ont enregistrées les plus fortes baisses sur ces derniers mois. Les délais d’approvisionnement s’allongent et il semblerait que les coûts de production pèsent en amont provoquant une hausse modérée des prix.

Néanmoins, les arguments avancés pour les justifier semblent fragiles. La demande reste contenue, ce qui écarte « normalement » tout risque d’emballement excessif des prix. Si ce niveau de demande perdure, il conviendra donc de suivre leur évolution sur les prochaines semaines. D’un point de vue des disponibilités, rien à craindre, la matière est là.

Sur la filière ferraille (laminés, poutrelles et produits béton), les prix varient peu. La demande est correcte et le secteur de la construction est assez dynamique sur ce début d’année.

Du côté de l’aluminium et de l’inox, c’est le statu quo. Après avoir significativement baissés, les tarifs semblent se stabiliser malgré un cours du nickel qui reprend une trajectoire ascendante. La faiblesse de la demande justifie cette tendance mais un regain d’intérêt pourrait faire bouger les choses.