Conjoncture des aciers – La décrue se poursuit

La période actuelle reste à une relative détente des prix. Après une chute assez forte pendant l’été, la rentrée fut perturbée avec l’annonce de hausses des prix de la part de certaines usines en raison de l’explosion du coût de l’énergie. Dans les faits, on a davantage assisté à des prix qui ont poursuivi leur baisse sur une large partie des familles d’acier, mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu’au cœur de l’été. A l’exception des poutrelles qui est la seule gamme qui a vu ses tarifs grimper. Cette hausse fut toutefois de courte durée puisque les prix se sont corrigés à la baisse en octobre.

Cette disparité démontre la fébrilité et la fragilité qui gagnent le marché en amont. Car même si la faiblesse de la demande continue à tirer les prix vers le bas, le coût de l’énergie pèse de plus en plus pour les producteurs. Ceci est d’autant plus vrai pour les acteurs de la filière ferraille (produits béton, poutrelles, laminés) où la part de l’énergie dans le coût de production d’acier est plus importante.

Il faudra également surveiller de près l’incidence des fermetures de certaines usines qui sont effectives depuis la fin du mois d’octobre. La principale conséquence potentielle à terme réside dans une stabilisation, voire une remontée des prix, puisque l’offre serait amenée à être réduite. Bien entendu tout dépendra du niveau de la demande à ce moment-là.

Dans l’attente, cette tendance continue à redonner de l’air en aval avec des prix qui se dégonflent après avoir connu un marché au bord de l’asphyxie juste avant l’été.

D’ici là, on garde encore en main notre boule de cristal et nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour vous informer de l’évolution de la situation.